Christophe Basterra, rédac' chef
de Magic!, DJ attitré des excellentes
soirées Confusion organisées
par son acolyte Robert Alves |
L'équipe des soirées Poofter,
lauréats du prix de la meilleure
soirée 2000, lors de la soirée
Pop'In Awards, célébrant le quatrième
anniversaire du Pop'In |
Il suffit de pas grand
monde pour que la cave
du Pop'In soit bondée! |
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Le Pop'In
>>C'est sympa!>>C'est beau!>>Les
soirées...>>
>>...et les concerts>>Moi, j'adore!>>Contacts>>
Un des seuls lieux à Paris où toute pulsion vénale
semble bannie. Bien sûr, ici aussi on paie son verre, mais bon on
ne nous fait jamais sentir qu’on se doit de consommer encore et toujours.
On peut rester toute la soirée en ne commandant qu’un seul verre
(voire même aucun !), et c’est toujours appréciable de sentir
que l’on n’est pas une vache à lait, où seul le porte-monnaie
est intéressant.
Mais ce n’est pas le seul avantage du Pop’In… loin de là !
Organisé sur trois niveaux (un étage pour le comptoir,
un autre où deux petites salles permettent de se prélasser
sur des fauteuils de récup', et puis surtout une cave ouverte pour
les soirées et les concerts), les murs sont passablement encombrés
de toutes les affiches faites maison des soirées et concerts qui
s'y sont déroulés, ainsi que de quelques posters limite teen
agers et autres photos des Beatles animés version Yellow Submarine.
Ce qui fait le charme du Pop’In, outre l’atmosphère moelleuse
et chaleureuse et sa déco cheap, où la semi obscurité
confère au lieu un sentiment de familiarité (à tel
point que lors des premières visites on peut croire que l’on vient
à déranger les gens qui sont accoudés au comptoir
ou avachis sur les quelques canapés qui parsèment l’étage!
d'autant plus que la moitié des gens qui y viennent sont plus que
des habitués et qu'on les retrouve souvent à faire le service
derrière le comptoir), c’est son activité musicale. Surtout
depuis que les concerts ont repris de plus belle après un an d’interruption
(manifestement dû à des problèmes de voisinage). Mais
bon on ne rechigne pas à aller guincher jusqu’à sa fermeture
(toujours trop tôt) lors des nombreuses soirées de passage
de disques très (un poil trop peut-être!) orientées
eighties. Ne boudons pas notre plaisir, c’est le seul endroit où
on peut entendre dans une soirée les Smiths côtoyer S’Express,
le Bowie de la grande époque fricoter avec Outkast, ou en vrac Pulp,
Boo Radleys, le Velvet, Taxi Girl, Le Tigre, Clash, La’s, Strokes,… et
d’autres vieilleries plus ou moins recommandables comme Kim Wilde, Madonna
et autres Lio. Soirées qui ravissent petits (jeunes poppys) et grands
(trentenaires nostalgiques). Généralement, les soirées
sont mensuelles, toujours à la même date (premier vendredi
du mois, deuxième samedi du mois, etc.) et animées par des
équipes différentes. Citons pour les plus anciennes : celle
animée par Robert Alves, collaborateur au mensuel Magic!,
qui prend le nom de "Confusion" ; celles animées par l'association
Pop’In Gays, "Poofter" et "PopTime" ; celle proprement nostalgique, où
le 45T est roi, "Love Bizarre Triangle", ancien Pop 50 (ça veut
tout dire !) ; ou encore celle organisée par le fanzine Lollipop,
"Air Pop" (avec toujours des invités, bien souvent étrangers,
notamment des espagnols de Madrid ou Barcelone !)
Particularité aussi du Pop’In, c’est que c’est un repère
pour la communauté gay et lesbienne qui veut fuir les artefacts
technos et discos qui en sont devenus les archétypes, autour de
l’association très judicieusement nommée Pop’In Gays qui
édite également un fanzine, Gorgeous & Terrific,
et qui se réunit tous les jeudis soirs autour du comptoir.
Il y a énormément de concerts très intéressants
(la plupart du temps le mercredi soir!) et presque toujours gratuits, avec
notamment la clique de Herman Düne, une ambiance à l’américaine,
avec des scènes ouvertes, "Open Mic’", qui fleure bon les petites
scènes new-yorkaises qui popularisèrent en vrac le folk ou
le spoken word (ou le nouveau courant à la mode à New York,
l'Anti Folk), ou encore les très prometteurs Kate and Bay (en fait
un quatuor dont on vous reparlera très certainement!) Quelques concerts
internationaux ont pu voir le jour : le touchant Microphones qui passe
presque tous les ans donner de ses nouvelles à sa poignée
de fans parisiens, ou encore la canadienne Julie Doiron, qui officiait
auparavant au sein des excellents Eric's Trip. Même si la musique
reste très pop, la scène est ouverte à des styles
différents, plus expérimentaux, voire électronique,
ou du garage rock, très en vogue en ce moment, du folk, ou même
des groupes plus bruyants.
Le Pop’In est sans conteste l’un des lieux les plus conviviaux de la
capitale, ouvert à tous, et qui essaie de concilier une démarche
musicale et artistique à des impératifs économiques,
tout en gardant un souci constant de respect pour ses clients (et ça
on ne peut pas s'en rendre compte si on n’y vient que les soirs de week-end
où l'affluence est proprement déraisonnable par rapport à
l'exigüité du lieu), et en continuant de prendre du plaisir
(c'est tout de même le seul bistrot qui pour fêter ses 3 ans
a fermé et a fêté ça dans un autre troquet!),
attire tout un tas d’intitiatives et en fait un des viviers musicaux les
plus prolifiques de la capitale !
>>Contacts>>
Pop'In bar>>105, rue Amelot Paris 11è M° St Sébastien
Froissart (ligne 8) ou Oberkampf (ligne 9 et 5) 01 48 05 56 11 Ouvert du
mardi au dimanche, de 18H30 à 1H30
Pop’In Gays>>www.chez.com/popingays,
le site de l'association des gays et lesbiens qui veulent fuir l'amalgame
"gay=techno". Outre les archives du fanzine Gorgeous & Terrific,
on peut également consulter une sélection des concerts à
venir, une playlist des membres actifs de l'association, le calendrier
des soirées organisées par l'association,... et tout un tas
de liens vers les sites des artistes préférés de la
rédaction!
Lollipop>>www.lollipomag.net
Là aussi c'est à l'origine un fanzine papier qui va devenir
très vite un webzine. On peut y consulter les archives des sept
premiers numéros du fanzine Lollipop, une sélection des soirées,
des concerts et des festivals (à Paris, mais aussi à Barcelone,
Londres ou Madrid!) et liens vers des sites amis. |