The Ep Collection - 26 titres
See For Miles Records, 1990 |
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Sandie Shaw
>>Présentation>>The Ep
Collection>>
>>En guise de conclusion>>Dernière
minute>>
Des fois, il faut savoir suivre son instinct. Se fier à une
pochette de disque. Au regard torve et maussade de la fille qui y est photographiée.
A une coupe de cheveux millésimée sixties.
La fille en question c’est Sandie Shaw, chanteuse sixties dans la plus
pure tradition de la variétoche de l’époque, sorte de Chantal
Goya ou France Gall anglo-saxonne. Chœurs lalala, guitares fuzz, instrumentation
orchestrale, claps à gogo, et tout le toutim.
Anglaise ou américaine ?… Comme elle chante plusieurs titres
en français (deux…) et en italien (…et deux qui font quatre !),
je dirai qu’elle est sans doute anglaise, mais après tout cela n’a
que très peu d’improtance.
The Ep Collection comme son titre l’indique compile 8 eps paru
entre 1964 et 1967, ici réédités par les anglais de
See For Miles Records en 1990, soit au total 26 chansons, balayant tout
le spectre des différents genres de la variété de
l’époque. Tantôt ballade très instrumentale (une des
seules reprises du disque, There’s Always Something There To Remind
Me, d’après Bacharach-David, en est un parfait exemple, bien
qu’elle ne vaille pas la version de Dusty Spingfield, dans son superbe
Dusty In Memphis), tantôt chansonnette soul blanche que n’aurait
pas reniée Phil Spector (I’ll Stop At Nothing, et bon nombre
d’autres perles de cet album), voire même rocksteady (sur le rafraîchissant
Hurting
You) ou prenant des accents bossa (Stop Before You Start).
A part la reprise de Burt Bacharach et une autre composée par
Jimmy Webb, toutes les chansons sont signées par le mystérieux
Andrews, un probable pygmalion gainsbourgsien qui se serait entiché
de cette égérie sixties à la voix un rien grave, capable
de lui trousser un collier de ritournelles entraînantes en diable.
Si elle a eu du succès, je ne le sais pas trop. Si elle le méritait,
très certainement au vu de ces quelques titres, avec nombre de morceaux
au potentiel tubesque, avec en tête Long Live Love, chanté
également en français (Pourvu Que Ca Dure) et en italien
(Viva L’Amore Con Te), et son grain de guitare si attachant.
Récemment, je suis tombé sur une compil’ de Virgin Records
qui reprend sensiblement les mêmes titres avec un habillage plus
moderne (et une photo plus récente d’une Sandie Shaw plus mûre
qui prouve qu’elle aurait peut-être continué sa carrière
dans les années 70, voire après…)
On me dit déjà que si j’aime Sandie Shaw , je devrais
tout autant apprécier les ritournelles d’une certaine Claudine Longet,
actrice de son état. Affaire à suivre…
Dernière minute! En cherchant tout à fait autre chose,
je viens de tomber sur un petit article concernant la carrière de
Sandie Shaw. En voici un court résumé.
De son vrai nom, Sandra Goodrich, elle est née en 1946 et s'est
faite connaître grâce à sa reprise du There’s Always
Something There To Remind Me de Bacharach-David au milieu des années
60. En 1967, elle a remporté le concours de l'Eurovision à
Vienne avec Puppet On A String qu'elle a chanté... pieds
nus! Elle se retire au début des années 70 avant de prêter
sa voix à une reprise électronique d'un tube des sixties,
Anyone
Who Had A Heart, en 1982, et surtout d'être contactée
par Morrissey pour reprendre en 1984 le Hand In A Glove des Smiths. En
1988, elle sortira un album, Hello Angel, aux côtés
de Morrissey bien sûr, mais aussi les Jesus And Mary Chain, Lloyd
Cole, Stephen Street,... Depuis, plus de nouvelles.
(sources : Christophe Basterra in Magic! n° 59,
mars 2002, p. 48) |